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TYPE HY 1963

HISTORIQUE
Le type H a conservé son nom de code (étude H - la 8°, H étant la  huitième lettre de l'alphabet) Il est apparu au salon de 1948. A cette époque d'après guerre  on avait transformé bon nombre de véhicules en utilitaires à défaut d'avoir autre chose. Il arrivait donc au bon moment où tout était à reconstruire.
 Sa simplicité, sa robustesse ont suffit à sa publicité.
Il en aura été construit 473 000. Un reccord pour un utilitaire.
Il est aussi le grand frère de la 2CV, avec la même carrosserie en tôle ondulée, lui empruntant même quelques accessoires comme les phares,  les feux, le moteur d'essuie-glaces. Et puis il était lié à la 2CV pour une autre raison ; Dans les années 1955/1960, à l'époque où le délai d'attente pour se faire livrer une 2CV atteignait jusqu'à 5 ans, celui qui commandait un type H était prioritaire pour se voir attribuer une 2 CV.
Alors en complément de ma collection de 2CV, je me devais d'avoir aussi un type H. Je regardais de temps à autre les annonces, j'en avais parler aux membres du Viking club 2 CV auquel j'appartiens, jusqu'au jour où un membre du club me signale qu'il en avait vu un chez un ferailleur à une dizaine de kilomètres de chez moi. Aussitôt j'allais voir ce qu'il en était. Et là, à côté d'un vieux tracteur Mac Cormick, je l'aperçu, tout rouillé avec sa bonne bouille de "nez de cochon"
Un rapide tour et je constate que la corrosion est superficielle, qu'il est complet et que le moteur n'est pas bloqué alors qu'il est arrêté depuis 1977 (vignette 76 et 77 encore sur le pare-brise) Le compteur n'affiche que 46508 Kms, ce qui s'avèrera plus tard être son kilométrage réel, ayant retrouvé des fiches de vidange dans la boîte à gants. Ce type H ne pouvait donc pas être détruit et la transaction vite menée avec le ferailleur qui vint me le livrer à domicile.
En fait, il a toujours été à l'abri, mais dans un local sans porte, d'où sa corrosion superficielle due à l'humidité ambiante.
Le premier objectif était de le remettre en route. Sur les conseils d'un vieux mécano, j'ai mis du pétrole dans les cylindres pour essayer de dégommer un peu les segments et de lui redonner la compression perdue. J'ai laissé mijoter une semaine, puis tourné le moteur à la manivelle. J'ai recommencé l'opération plusieurs fois. Les compressions sont un peu revenues.
Il a fallu ensuite réviser ou remettre en état le réservoir d'essence, la pompe à essence, le carburateur, l'allumeur, la dynamo, remplacer les bougies. Après 2 ou 3 coups de démarreurs, il a "toussé". C'était bon signe. Il a fallu encore une dizaine de tentatives pour qu'il démarre avec un ronronnement régulier sans starter au bout de quelques minutes. Ainsi après 33 ans de sommeil, il reprenait vie. Il a fallu ensuite décoller le disque d'embrayage en accédant par la petite trappe prévue à cet effet et se trouvant au dessus de la boîte. J'ai ainsi pu le sortir dans la cour ; premiers tours de roue depuis 33 ans.
 
 
Prochaine étape la réfection des freins ; Je terminerai par la carrosserie.
 
Décembre 2011 : les freins sont terminés, il peut donc rouler. Mais je préfère le terminer avant de le lancer sur les routes.
Le dessous a été traité avec une peinture anticorrosion. 
 
 
Février 2012 : Sablage complet de la carrosserie : une journée de boulot et 210 kgs de sable. Mais le résultat est parfait avec une tôle remise à nu qui a aussitôt était recouverte d'une couche de peinture apprêts garnissant.68-14-01-12.jpg
 
AVRIL 2012  J'ai du attendre un peu de chaleur pour faire la peinture car je n'ai pas de cabine.
 
Voici le résultat:
Pour ses 50 ans il a retrouvé sa jeunesse avec sa teinte d'origine AC 109, et un contrôle technique sans défauts..
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